Le corpus d’oeuvre réalisé au cours de ma résidence de création à Gamli Skoli documente et reflète mon temps passé à explorer tous les coins de l’ile de Hrísey, ainsi que quelques lieux entourant l’ile (Litli-Árskógssandur, Siglufjörður, Akureyri, Mývatn). Le paradoxe des médiums choisis donne naissance à un dialogue entre beaux-arts et arts numériques; ces deux formes d’art renouent à l’ère de la technologie, un sujet au centre de la quintessence du capitalisme.
Inspirées de photographies originales, mes mises en scène urbaines découlent d’un important processus de transformation numérique. Les scènes représentées dans mon travail sont le fruit de découpages et de simplifications graphiques drastiques et donnent une impression de temps suspendu. Leur dépouillement et leur ambiguïté visent à interroger la relation entre la mémoire et la technologie. Je me questionne notamment à savoir si l’utilisation d’outils numériques contribue à célébrer nos souvenirs et expériences ou plutôt à les dénaturer.
À travers les couleurs et des images distordues, on peut retrouver les maisons, les cotes, les falaises, les buissons, les herbes, les montagnes et l’eau créant Hrísey. À une époque ou l’anxiété collective grandissante en lien avec la crise climatique et à la fragilité des lieux qui nous entourent, il m’est important de souligner la beauté de la nature. Les éléments recueillis sur l’ile de Hrísey seront utile à un corpus d’oeuvre futur, beaux-arts et numérique confondus.
Au Sud dans l'Eyjafjörður, 2023 Vidéo réalisé dans Blender. Musique par Guillaume Plourde
Au nord-ouest de Hrisey, 2023 Vidéo réalisé dans Blender. Musique par Guillaume Plourde
Le phare de Hrisey, 2023 Vidéo réalisé dans Blender. Musique par Guillaume Plourde
Série d'illustrations fait au feutre durant la résidence.